Transition écologique, transformation numérique, métiers sous tension… focus sur les trois grands défis qui justifient de recourir au management de transition dans l’industrie chimique. 

La chimie verte : une nouvelle stratégie de développement ? 

L’industrie chimique englobe de multiples secteurs d’activité d’une importance capitale pour le confort de chacun : santé, transport, chauffage, alimentation… Dans cette optique, les entreprises de la filière sont susceptibles d’avoir un impact significatif en matière de transition écologique.  

Théorisée aux États-Unis en 1990, la chimie verte est un concept visant à : 

• créer des produits chimiques et des solvants non toxiques ; 
• économiser l’énergie et les matières premières ; 
• mesurer en temps réel l’impact environnemental des produits chimiques ; 
• limiter les déchets et la pollution à la source.  

Ce défi écologique majeur, qui est corrélé aux attentes des consommateurs, doit s’inscrire dans une logique de compétitivité. Or, compte tenu de la flambée du coût des matières premières, cet équilibre entre la croissance économique et la protection de l’environnement suppose de disposer d’une vision à long terme et d’une connaissance aiguisée du secteur. 

Accélérer la transformation digitale des entreprises de l’industrie chimique 

Le domaine de la chimie étant une filière très automatisée, les entreprises évoluant dans cet écosystème ont rapidement pris conscience de l’importance d’intégrer des outils technologiques à leur stratégie de développement.  

Pour preuve, selon une enquête de l’UIC (Union des Industries Chimiques) menée auprès de 232 managers et dirigeants exerçant dans l’industrie chimique, 82 % des sondés ont déclaré qu’une transformation digitale était amorcée au sein de leur entreprise.  

Autre chiffre intéressant : 79 % des interrogés s’appuient sur des compétences en interne pour assurer la gestion de cette transformation digitale, tandis que le pourcentage restant préfère recourir à l’expertise de consultants ou de spécialistes du management de transition dans le secteur de la chimie. 

Même si la transition numérique est un sujet pris très au sérieux par les professionnels du secteur, une part non négligeable des entreprises ont listé les trois principaux freins à l’arrivée des nouvelles technologies : 

• la méconnaissance des effets positifs d’une transformation numérique sur le fonctionnement d’une organisation ; 
• la complexité de justifier d’un retour sur investissement (ROI) suffisant ; 
• des coûts d’investissement trop élevés. 

Selon un expert du secteur, cette perception ne reflète pas la réalité. En effet, contrairement aux procédés classiques de la chimie (colonnes à distiller, fours, compresseurs…), les outils technologiques sont « moins gourmands en capital et plus rapides à implémenter, en particulier dans des usines existantes ». 

Anticiper les besoins en matière de recrutement 

Selon des chiffres divulgués par Pôle Emploi, le secteur de la chimie souhaite embaucher 120 000 personnes à l’horizon 2026.  

Ce dynamisme s’explique par la volonté des entreprises de devenir des moteurs de la transition écologique, ce qui se traduit par la création de nouveaux postes dans le domaine. 

De plus, selon une enquête relayée par France Chimie, près de 20 % des salariés du secteur sont âgés de 55 ans ou plus, soit 42 000 travailleurs amenés à partir à la retraite dans un futur proche. 

Malgré ces nombreuses opportunités, l’industrie chimique souffre d’une pénurie de candidats, notamment dans les métiers liés à la production, la R&D, la logistique, la maintenance et le commerce. 

Accompagner la croissance de chaque entreprise de la filière suppose donc de dénicher des compétences pointues en ressources humaines, afin d’attirer des candidats dont le volume tend à se raréfier.