Conseils pour la restructuration d’un service comptable

Le Chief Covid Officer : un manager de transition rompu à la gestion de crise et à la gestion d’opérations de restructuration

 

Dans ce contexte inédit, la priorité pour les entreprises est d’actionner l’ensemble des leviers pour faciliter et accélérer la reprise : se transformer, se repenser avec des modèles plus responsables, plus digitaux, agiles et humains.

Face à cet environnement, Adequancy lance son dispositif autour du Chief Covid Officer, une fonction dédiée à un accompagnement opérationnel au sein des entreprises. L’objectif est de créer une passerelle concrète, utile et rapide entre l’expertise des managers de transition et les attentes fortes des clients.

Entretien avec Frédéric, DG de transition et Chief Covid Officer.

 

Quelques mots sur vous, votre expérience

Mon expérience porte sur le retournement des entreprises dans deux contextes spécifiques et la connaissance des crises dans tout ce qu’elle peut évoquer.

J’ai travaillé pour des filiales de grands groupes, notamment pour des startups. Les unes n’avaient pas su rentrer dans l’hyper croissance, les autres, n’avaient pas trouvé leur client.

Il s’agissait de reformuler leur proposition de valeurs.

En outre, en temps qu’entrepreneur, j’ai connu le traumatisme de perdre 90 % de mon chiffre d’affaires. En cela, la période que nous vivons en est très proche. Voir et vivre son univers familier s’effondrer demande des ressources professionnelles et personnelles très résistantes.

Dans un premier temps, comme les victimes d’accident de la route ou d’actes terroristes, il faut gérer et évacuer le traumatisme subit individuellement et collectivement. Aujourd’hui, le Monde d’Après est attendu des entreprises. Dans un deuxième temps, il faut se remettre dans une perspective pour gérer l’urgence, les finances, les RH en même temps que se poser la question de la redéfinition de la mission de l’entreprise et sa vision : est-ce que je suis toujours en phase avec mon marché et avec mon organisation ? ou encore, comment va t-on prévenir la prochaine crise ? ll s’agit de mettre en place l’assurance d’être prêt la prochaine fois.

 

Le retournement, pour moi, c’est trouver une situation, un historique et une vision à reformuler de telle manière que l’entreprise retrouve la rentabilité de façon pérenne.

 

Quelle est votre analyse de la situation de crise actuelle ? Quelles problématiques pour les entreprises ?

Quelle est votre analyse de la situation de crise actuelle ?

Je pense que l’économie n’a pas fondamentalement changé. En effet, les principaux indicateurs économiques, les besoins de l’ensemble des parties prenantes et même les modes de vie restent inchangés. Je pense notamment à des secteurs où l’activité s’est arrêtée violemment telle que l’aéronautique. Nous aurons toujours besoin de voyager, par exemple. Il s’agit dans ce contexte de se demander comment rendre la reprise compatible avec une crise sanitaire.

Ensuite, d’un point de vue sociétal, nous remarquons en France une défiance à l’égard du pouvoir, de l’autorité et de l’Etat, qui est révélatrice d’un malaise social. Il va falloir y apporter des réponses.

En conclusion, cette crise a révélé et/ou confirmé différents éléments qui vont nécessiter des réponses en fonction des secteurs d’activité ou de la possibilité des acteurs d’aller vers une croissance pérenne.

 

Quelles problématiques pour les entreprises ?

Les entreprises vont devoir gérer à court terme l’extrême urgence d’un redémarrage au niveau RH et financier.

A plus long terme, leurs problématiques vont réellement porter sur l’identification des opportunités que va ouvrir le Covid. Pour certaines, il s’agira de se recentrer sur leur cœur de métier et retrouver la pérennité de leur activité ; pour d’autres, ce sera la recherche d’opportunités de croissance.

Plus globalement, elles devront réfléchir au rôle de l’entreprise dans la société. Je suis régulièrement consulté sur la génération des Millenials et leur rapport au travail. Aujourd’hui, je pense que le Covid va accélérer cette prise de conscience que le collaborateur demain s’attend à une relation différente avec son travail et son entreprise.

Mes deux dernières années aux Etats-Unis m’ont notamment appris à appréhender différemment la relation employeur-employé. Dans un contexte américain, où le marché était en plein emploi, on apprend à gérer différemment une personne. On embauche non seulement en proposant une perspective professionnelle mais aussi en accordant une attention particulière au développement personnel. A bien des égards, je pense que la crise Covid inaugure en France un changement fondamental avec les nouvelles générations qui déteindra sur les plus anciennes générations. Les collaborateurs réclament une plus grande confiance de leur entreprise. Elle est une attente et non plus un souhait. Les entreprises qui sauront y répondre, redémarreront plus vite.

Par ailleurs, au regard de mon expérience dans les entreprises où j’ai mis en place une démarche qualité à tous les niveaux de décision et de production, je note qu’elles ont su passer au travers de la crise Covid plus aisément que les autres. Elles ont pris le temps de réfléchir sur leur organisation en inscrivant l’autonomie des collaborateurs dans une démarche qualité où chacun connaît son rôle, sa prise d’initiative et sa zone de liberté, dont elles ont d’autant plus besoin dans les conditions de télétravail.

Si on inscrit la souplesse du fonctionnement de l’entreprise dans un système qualité, on crée de l’adhésion et on anticipe par là-même la gestion de risque.

Cette démarche, sans doute plus lourde, prouve que là où l’encadrement a joué le jeu de l’autonomie et de la co-création, la crise a été plus facile à aborder et a entraîné moins de rupture. Dans les organes de l’Etat, on peut dire que ces méthodes d’autonomie ont bien fonctionné pour les hôpitaux et l’enseignement, un peu moins pour la justice, par exemple.

 

En tant que CCO, quelle sera votre approche – votre méthodologie ? Quel sera votre plan d’action pour faire face à cette crise ?

Je propose de faire tout d’abord un état des lieux très précis en rencontrant tous les collaborateurs à tous les niveaux de l’entreprise. Il s’agit ici de comprendre, en écoutant où l’organisation a été forte, où elle a été efficiente, où elle ne l’a pas été pendant cette période. C’est le moment aussi de connaître et d’évaluer son niveau de traumatisme, évoqué plus tôt. Ce temps permettra de faire un diagnostic complet de la situation de l’entreprise.

Ensuite, plusieurs alternatives s’offrent aux entreprises.

Pour certaines d’entre elles, à la suite de ce diagnostic, leur vision ne changera pas, le cas échéant, un simple ajustement conviendra.

Pour d’autres, il sera indispensable de concentrer les efforts de l’entreprise pour permettre sa survie en redéfinissant sa mission. Mesurer les nouvelles opportunités permettra d’envisager une évolution du mode de fonctionnement et de management de l’entreprise. Il sera alors nécessaire de repréciser la vision pour définir les modalités de prévention d’une situation comme le Covid avec une application à tous les niveaux de l’entreprise.

Il n’y aura pas de retour à l’équilibre s’il n’y a pas de révision de la raison d’être de l’entreprise.

 

Ma démarche s’inscrit dans une remise en marche de manière durable en proposant un plan systématique de prévention pour anticiper les prochaines crises, car elles arriveront.

 

Pourquoi les entreprises devraient-elles recruter un CCO ?

Elles devraient recruter un Chief Covid Officer pour trois raisons :

– La première, pour leur libérer du temps. En effet, les sujets d’urgence accaparent plus que le temps disponible des dirigeants de l’entreprise.

– La deuxième, pour trouver de la sérénité et de la pertinence dans l’urgence. Un CCO ne vient pas pour se substituer aux compétences internes mais pour poser un regard extérieur en support et apporter une nouvelle énergie.

– Enfin, la dernière, parce que l’écoute, lorsqu’elle est réalisée par un CCO, nouveau dans l’organisation, apporte plus de recul et de pertinence à l’analyse de la situation.

En faisant appel à un CCO avec Adequancy, les entreprises bénéficient aussi d’un groupe d’experts qualifiés, expérimentés et disponibles immédiatement.

 

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