Chaque année, le e-commerce gagne du terrain, et si le secteur avait le vent en poupe auparavant, la pandémie de la covid-19 n’a fait qu’accroître son importance. Ainsi en Europe, le chiffre d’affaires du e-commerce représentait 757 milliards d’euros en 2020 : une hausse de 10% par rapport à l’année précédente, soulignait alors un rapport publié par l’université des sciences appliquées d’Amsterdam. Et pourtant, le chiffre aurait pu être encore plus élevé, selon l’étude, en raison de la baisse drastique des ventes pour le secteur du tourisme par exemple.

Illustration des profonds bouleversements provoqués par la crise sanitaire, le e-commerce est aussi le résultat de l’avènement du digital. Plus qu’une mode, le e-commerce s’est imposé, au fil des années, comme un outil économique primordial. Et plus question de revenir en arrière, même pour les plus petites structures qui, il y a quelques mois encore, n’étaient pas préparées à la vague du commerce en ligne. La pratique est dorénavant rentrée dans les mœurs des consommateurs comme des entreprises, bien que ces dernières ont parfois subi les premières heures de leur transition.

Permettant de toucher un nombre (quasi) illimité de nouveaux clients, le e-commerce s’est aussi révélé être un formidable moyen de rester en lien avec des consommateurs déjà connus.

Le e-commerce a ainsi indéniablement été un accélérateur de la digitalisation des commerces. Petites ou grandes entreprises sont concernées tant les attentes des consommateurs sont dorénavant élevées : d’après la Fevad, la fédération du e-commerce et de la vente à distance, 75% des Français attendent aujourd’hui que les commerces de proximité soient dotés d’un site internet. Les grandes structures avaient pour la plupart déjà amorcé le virage digital, mais ce sont des enjeux logistiques et organisationnels qui se présentent désormais à elles. 

Tournant digital, défis logistiques et organisationnels : l’avènement du e-commerce est une opportunité sans précédent pour toutes les entreprises françaises, quel que soit leur secteur d’activité et leur taille.

Toujours d’après le rapport d’activité 2021 publié par la fédération du ecommerce et de la vente à distance, il est temps pour les entreprises françaises de créer un modèle unique de e-commerce plus responsable. Dès aujourd’hui, pour répondre aux attentes des consommateurs mais aussi pour concurrencer les leaders étrangers du secteur, il est possible pour elles de renforcer les initiatives en faveur du développement durable, tant en matière de production que d’un point de vue logistique.

Car si l’avènement du e-commerce est bien souvent synonyme de consommation à outrance, cette révolution peut aussi être celle du choix de la production locale. L’essor des circuits courts, de l’économie circulaire ou la montée des produits de seconde main et reconditionnés sont autant de signes que les consommateurs, mais aussi les pouvoirs publics, sont prêts à encourager de telles initiatives.

En termes de logistique aussi, les acteurs du e-commerce ont un rôle primordial à jouer. D’ailleurs, certaines entreprises s’efforcent déjà de réduire leur impact sur le monde qui les entoure en choisissant des emballages plus adaptés ou contenant moins de plastique, mais aussi en faisant le choix de parcours de livraison plus propres et à bord de véhicules à moindre impact environnemental.

Amorcer ou poursuivre la transition numérique tout en s’engageant dans des démarches RSE, autant de grands enjeux auxquels font face les entreprises du e-commerce. Ces opportunités sont cependant parfois difficiles à saisir pour les entreprises, qui ne disposent pas toujours des ressources en interne pour rester compétitives. C’est là que le management de transition entre en jeu.