Des bienfaits d’intégrer les nouvelles technologies au cœur d’une stratégie de développement aux difficultés financières rencontrées par les entreprises, retour sur deux enjeux cruciaux.  

Mettre en place une transformation digitale efficace 

La digitalisation croissante de l’économie ouvre de nombreuses opportunités à l’industrie pharmaceutique. Tandis que certaines entreprises n’ont pas perdu de temps pour utiliser le potentiel des nouvelles technologies, d’autres adoptent une posture plus conservatrice sur le sujet. 

Pourtant, les possibilités offertes par le numérique sont variées. Pour les entreprises, tout l’enjeu est de mettre en place les technologies les plus impactantes sur la croissance de l’entreprise. Entre la formation des opérateurs, le traitement des déviations, la modernisation des processus de production ou la sécurisation de la data integrity, les pistes à explorer sont nombreuses. 

Aussi, face au volume colossal de data traitées par les entreprises et les laboratoires pharmaceutiques, l’automatisation des processus représente un gain de temps considérable. 

Par exemple, certaines organisations utilisent des logiciels pour dématérialiser les dossiers de lots des médicaments. En plus d’apprendre à partir de données collectées au fur et à mesure, ces logiciels sont capables de trouver, de manière autonome, des solutions à des problématiques spécifiques. 

L’intégration de la robotique, qui nécessite de mobiliser des collaborateurs formés et des fournisseurs spécialisés, est un autre projet sur lequel se penchent de plus en plus d’entreprises pharmaceutiques. Et pour cause ! Du fait de leurs caractéristiques, les robots sont capables de renforcer de manière significative la performance des entreprises, en actionnant trois leviers :  

• Limiter les erreurs : le robot a l’avantage d’être 100 % fiable et constant. 
• Renforcer la sécurité des produits : confier certaines missions à des robots revient à supprimer certains risques inhérents aux activités pharmaceutiques (mise en péril de la stérilité d’un produit causé par une erreur humaine par exemple). 
• Réduire les contraintes et les coûts : un robot n’exige ni formation, ni habillage spécifique. 

Assurer la pérennité des entreprises du secteur dans un contexte incertain

Face aux difficultés rencontrées par l’industrie pharmaceutique, de nombreux acteurs du secteur ont exprimé, fin 2022, leur désaccord contre le gouvernement. 

Selon eux, d’année en année, la loi de financement de la Sécurité sociale (LFSS) n’est pas adaptée aux enjeux de la filière pharmaceutique.  

Cette nouvelle année ne fait d’ailleurs pas exception à la règle : selon Thierry Hulot, président d’un syndicat réunissant les plus grands laboratoires pharmaceutiques (le Leem), la LFSS 2023 constitue « un décrochage qui risque de limiter l’accès aux médicaments essentiels ». 

Cette levée de boucliers intervient dans un contexte déjà difficile : pour retrouver un niveau de croissance soutenable, certaines entreprises pharmaceutiques ont décidé de : 

• mettre un terme à la production de certains médicaments jugés trop coûteux ; 
• sortir certains médicaments de la zone de remboursement afin d’augmenter les prix et assurer une marge minimale.

Ainsi, de nombreuses sociétés de l’industrie pharmaceutique sont confrontées à des contextes de crise. En effet, selon leurs projections, certaines entreprises du secteur risquent de devenir déficitaires en 2023. Cette situation s’explique par l’émergence d’une équation insoluble, matérialisée par deux facteurs contradictoires :  

• l’inflation galopante du coût des médicaments 
• l’absence de revalorisation des prix des médicaments remboursés par la Sécurité sociale